Ouaddou à Metz : racisme toléré et carton jaune en prime !
Hier soir, lors d'un match de championnat de France entre le
FC Metz et l'équipe de Valenciennes dont il est le capitaine, l'international marocain Abdeslam Ouaddou
a été victime pendant toute une mi-temps d'injures racistes répétées de la part
d'un abruti assis dans les gradins. Ca, si vous vous intéressez au foot, vous
le savez déjà.
Ce qui me choque encore davantage que la bêtise humaine, à laquelle on
s'habitue, malheureusement, c'est que malgré les plaintes répétées du joueur
auprès de l'arbitre, ce dernier n'a rien fait, si ce n'est lui infliger un
carton jaune pour avoir tenté lui-même de faire cesser l'intolérable. Sachez le
donc une fois pour toute : dans le championnat de France de Ligue 1, on tolère
les insultes racistes. On tolère bien les arbitres incompétents, les présidents
vindicatifs, les joueurs hésitants et les 0-0, alors pourquoi pas les insultes
racistes, que diable !
Plus sérieusement, il est immensément dommage que, malgré les campagnes de
sensibilisation de l'UEFA et les nombreux précédents (en France et ailleurs),
Damien Ledentu, l'arbitre, n'ait pas été en mesure de comprendre que le fait de
laisser perdurer de tels comportements dans un stade était complètement irresponsable.
Et il ne peut pas dire qu'il n'était pas au courant : il a été prévenu,
plusieurs fois, et ni lui ni aucun officiel présent n'a jugé bon de réagir. C'est une chose de vouloir - et d'avoir obtenu - un statut officiel pour les
arbitres, encore faut-il en être digne ! Hier soir, ce n'était pas le cas.
Abdeslam Ouaddou a porté plainte auprès des forces de l'ordre, le FC Metz s'est porté partie civile (ce qui est tout à son honneur) et l'abruti a, à priori, été arrêté. Voyons maintenant si la justice est plus efficace que les officiels du football français pour nettoyer les stades. Abdes, on pense à toi !